Albus S. Potter - Un Potter à Serpentard

La naissance d'Albus fut un peu moins médiatisée que celle de James, son aîné de deux ans mais il eut tout de même le droit à sa photo à la une de la gazette du sorcier dès sa sortie de Sainte Mangouste.

Lorsqu'il était enfant, on ne cessait de s'extasier devant sa bonne éducation et sa gentillesse. Il était en effet un petit garçon calme, poli et doux qui, malgré sa timidité excessive, savait s'attirer les bonnes grâces des gens. Sa ressemblance physique avec son père ne faisait qu'accentuer l’intérêt que les sorciers lui portaient.

Leurs différences de caractère les poussaient parfois à se chamailler mais, durant ses premières années, il avait été assez proche de James, qu'il admirait comme il admirait leur père pour sa prestance et son audace. Il avait également très bien accueilli la petite Lily lorsqu'elle était née, même si l'attention de ses parents s'était quelque peu détournée de lui. Il fallait dire que, des membres de la fratrie, il était celui qui se faisait le plus facilement oublier.

Lorsqu'il avait reçu la lettre qui l'invitait à intégrer Poudlard, il avait beaucoup angoissé : et si le Choixpeau l'envoyait à Serpentard, la maison qui avait accueilli le plus de mages noirs ? Les membres de sa famille continueraient-ils à l'aimer ? Son père l'avait rassuré : quelle que soit sa maison, il continuerait à être fier de lui.

Dans le Poudlard Express, alors qu'il devait initialement voyager avec sa cousine, Rose, il avait fait la rencontre de Scorpius Malefoy, avec lequel il avait immédiatement sympathisé. Si le fils d'un homme qui avait été réparti chez les vert et argent était aussi gentil se disait-il, alors y être envoyé à son tour ne serait sans doute pas si terrible en fin de compte.
L'ensemble des individus présents dans la grande salle avait ouvert des yeux ronds lorsque le Choixpeau avait rendu son verdict. Sans le soutien de son nouvel ami Scorpius, Albus aurait été complètement perdu. Leur amitié naissante lui avait donné de la force, suffisamment pour faire fi des remarques désobligeantes et autres menaces des vert et argent qui estimaient qu'il n'avait pas sa place parmi eux.

La réaction de son frère et de certains autres membres de sa famille en revanche, avait été un coup dur pour lui. Alors qu'on lui avait assuré que rejoindre les rusés n'aurait aucune incidence néfaste sur sa vie, leurs relations avaient complètement été chamboulées.

James était devenu exécrable, ne manquant jamais une occasion de lui jouer un mauvais tour. Ne voulant pas se fâcher avec lui et ne se sentant pas de taille à lui tenir tête, Albus avait pris ses distances, pensant qu'il se calmerait avec le temps. Malheureusement, cela n'avait fait qu'aggraver les choses.

Harry lui avait reproché de s'être éloigné de sa chair et de son sang au profit d'inconnus pas toujours très fréquentables et, avec le temps, leurs relations s'étaient elles aussi détériorées. Cette situation épineuse avait beaucoup fait souffrir Albus. Le petit garçon tendre qu'il était alors s'était endurci pour supporter l'épreuve.

Dans un premier temps, il avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour redorer son image auprès de sa famille mais il avait le sentiment que ses efforts, aussi importants soient-ils, restaient vains. A partir de sa troisième année, l'entrée dans l'adolescence aidant, il avait donc décidé de cesser de se donner du mal. Quoi que les gens en diraient, il vivrait désormais pour lui et il se concentrerait sur sa réussite plutôt que sur des conflits stériles.

Certaines mauvaises langues s'étaient mises à penser qu'il filait un mauvais coton. Son père enseignait au château mais il ne lui adressait quasiment plus la parole et il prenait un malin plaisir à saboter ses performances en défense contre les forces du mal.

James était devenu l'un de ses pires ennemis. Comme Sirius Black et son frère, leur père et Drago Malefoy ou encore Severus Rogue et leur grand-père, ils se cherchaient des noises à chaque fois qu'ils se croisaient dans les couloirs.

Depuis le retour annoncé de Voldemort et de ses sbires, Albus s'efforce de mettre un peu d'eau dans son vin. Il est en froid avec une bonne partie de sa famille mais ils seront sans doute des cibles pour le mage noir. Il a beau feindre l'indifférence, il ne les déteste pas au point de souhaiter leurs morts mais il ignore s'ils pourront se réconcilier avant de trépasser si c'est ce que leur réserve le destin...

           

Jeune homme, vous passerez dans mon bureau, j'ai des choses à vous dire, mais déjà, bienvenue chez Serpentard ^^

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