mise au point [Bella]

Voilà maintenant trois semaines que j'avais révélé à Zéphyr que devenu un lycanthrope. Voilà d'ailleurs trois semaines que Lycaon m'avait mordues et qu'à la pleine lune, je me transforme en un monstre. Enfin pour moi, c'était le cas.

Depuis le soir où, je lui avais avoué cela, je ne l'ai pas revu. Zéphyr m'évitait-il ? J'en avais bien l'impression. Et pour être franche, j'en souffrais fortement. Mais comment le montrer aux autres sans qu'ils me demandent pourquoi ? Alors depuis trois semaines, je me met un masque. Je souris, je ris, je dis que je vais bien et pourtant, c'est le contraire.

Je ne le vois seulement en cours, c'est vrai, mais c'est une vraie torture. C'est là où, je réalise vraiment les sentiments que j'ai envers lui. Je ne peux que me l'avouer, j'étais tombée amoureuse d'un Serpentard et celui-ci était un Jedusor. J'avais pourtant tout fait pour l'oublier pendant ses trois semaines, mais rien y faire, il était là, dans mes pensées et dans mon cœur.

Aujourd'hui, alors que je venais juste de finir les cours, je vois un hibou voler vers moi. Celui-ci avait un mot de Zéphyr entre les pattes. Comment je le sais, c'est en l'ouvrant que je découvris son mot, me demandant de le rejoindre à notre endroit le lendemain.

Devais-je avoir peur ou le contraire ? Je ne savais pas comment réagir cela. Voilà trois semaines, qu'il ne me donnait aucun signe de vie et aujourd'hui, il me donnait rendez-vous. Allait-il me dire qu'il ne pouvait pas être avec une personne comme moi ou peut être le contraire. C'est ce que je souhaitais.

Le jour J, devais-je vraiment y aller ou devais-je lui montrer que je n'étais pas un joué ou autre ? Soupirant, après plusieurs réflexions pendant les cours, je ne peux m'empêcher de vouloir y aller et dit allez tout simplement.

Prenant plus de temps que prévu, car un prof m'avait retenu. Je me suis presque mis à courir en espérant qu'il était toujours là.

Arrivée au lieu de rendez-vous, je le vois allonger sur une couverture étendue sur l'herbe, deux verres et du jus de citrouille. M'approchant alors de lui doucement, je peux alors voir que celui-ci était endormi. Le sourire alors apparu sur mes lèvres.

Je m'accroupis alors proche de lui et lui caresse le visage du bout de mes doigts pour le réveiller doucement.

- Zéphyr ? Zéphyr,  je... Je suis là.

Je ne regrettais pas d'être tout de même venu à se rendez-vous. Même si au début, j'avais peur du pourquoi et du comment.

Le voir face à moi, allonger au sol en train de dormir, me donne directement le sourire, qu'est-ce qu'il était beau. Bref, oui, j'étais sous le charme de cet homme et alors.

Le voyant alors ouvrir les yeux et le voir sourire me chauffa le cœur. Qu'est-ce que ce sourire m'avait manqué depuis ses trois semaines loin de lui.

Le voir s'approcher de moi me bloqua. Oui, je le regarde faire sans bouger, même si mon envie de lui sauter dessus était là. Puis, à un centimètre de ma bouche, celui-ci s'arrêta.

L'entendre s'excuser et de dire qu'il n'a pas à faire cela sans mon autorisation, me donne le sourire sur le coin des lèvres. Mais entendre la suite, me fait le regarder dans les yeux et lui répondre :

- À qui le dis-tu. Cela fait trois semaines Zéphyr, trois semaines que tu m'évites. Comment dois-je prendre cela ? Et dois-je avoir peur de ce rendez-vous ?

Soupirant j'ajoutes :

- J'ai tellement envie de te sauter au cou et de t'embrasser avec toute les forces et l'amour que j'ai pour toi, mais je voudrais savoir avant pourquoi ? Pourquoi maintenant et pourquoi pas avant ? Même un Bonjour ou un sourire m'aurait suffit, mais rien, tu m'as évité tout ce temps.

Je laisse alors tomber mes fesses sur la couverture et n'arrête pas de le regarder pour attendre une réponse de sa part.

J'avais souffert pendant ses trois semaines, souffert d'être loin de lui, de ne plus le voir, de ne plus l'approcher. En bref, j'étais devenu accro à lui.

Lui demander le pourquoi était vraiment important pour moi et ça réponse me fait avoir mon coeur sur un nuage. Depuis trois semaines, j'imaginais le contraire, que je le répuniais ou bien d'autres choses qui me font mal. Et pourtant à entendre ses paroles, c'était le contraire.

Le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux, je le vois ne pas oser me regarder en face, mais au contraire éviter mon regard. Prenant alors délicatement son menton pour faire tourner son regard vers le mien, je lui dis :

- La seule chose à faire, c'est de rester toi, rien que toi. D'être le Zéphyr sur lequel, j'ai giflé au Zéphyr auquel j'ai posé mes lèvres sur les siennes et le Zéphyr qui est devant, c'est lui. Je le reconnais, même si tu es terrorisé, c'est la même chose pour moi.

Lâchant son menton, je lui fais un petit sourire et tourne mon regard vers le lac pour ajouter.

- Depuis que je t'ai dévoilé mon secret et que tu m'évites, j'ai eu peur, cette peur était de t'avoir perdu. Alors oui, c'est bizarre de dire ça et je n'aurais jamais cru tomber amoureuse de toi, mais c'est le cas et oui, cela me terrorise autant que toi. Car je ne sais pas non plus quoi faire.

J'avais vidé mon sac ça y est, je me sentais mieux. Tournant le regard vers lui de nouveau, mes yeux dans les siens, j'entends de nouveau ses paroles. Le sourire aux lèvres, je ne peux m'empêcher d'attraper son pull et de le tirer vers moi.

- Alors embrasse-moi.

Mes lèvres trouvèrent alors les siennes et je l'embrasse tendrement par la suite. Qu'est-ce que ça faisait longtemps, mais du bien. Je me sentais enfin de nouveau entière.